Scroll to top
Contacter l'école
210, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris 12
contact@ecolew.com
Tél. +33(0)1 44 09 42 00

Pitch and Prod, ou l’art du storytelling

Par Louise Martins Gonçalves, étudiante en 1ère année

Pitcher à l’oral ce que l’on produit à l’écrit, tel est l’objectif du Pitch and Prod. Un mois pour lire, créer, écrire, produire ou encore présenter. Cette session nous propose une immersion complète dans une œuvre mais également dans la tête de son auteur.

Des sujets passionnants et un choix difficile

Septembre 2020, les vacances commencent doucement à se dissiper, laissant présager une rentrée imminente. Le téléphone sonne, une notification apparait : l’équipe pédagogique nous transmet une liste d’une centaine d’œuvres. L’ensemble de ces dernières retrace de manière quasi exhaustive des décennies de faits de sociétés. Si les consignes paraissaient à la première lecture floues, le but concret de l’exercice était très clair : sélectionner une production qui sera par la suite à travailler. Vite, il a fallu choisir !  Mais choisir c’est renoncer à d’autres sujets certainement passionnants. L’hésitation est à son paroxysme, un livre sur l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès ? Une enquête sur la mort de Lady Di ? Ou bien encore un documentaire sur le tournage mouvementé d’Apocalypse Now ? Mon attention se porte sur Charles Manson et l’assassinat de Sharon Tate, un ouvrage d’Éric Yung retraçant en trois cents pages, l’odyssée criminelle du gourou le plus célèbre d’Amérique.

Une histoire, un enquêteur et des auditeurs

Mon sujet en poche, il ne me restait plus qu’à m’imprégner des consignes. Cette première session, Pitch and Prod, se déroulait en deux temps. La première partie consistait à présenter l’œuvre à l’oral. L’objectif clé de cet exercice étant d’expliquer l’enquête. Le contenu était libre mais devait être clair, pertinent et accessible pour un tiers ne connaissant pas le sujet. Dix minutes. Dix minutes seulement pour résumer une histoire complexe se lisant comme un roman glaçant : la tâche s’avérait ardue. L’utilisation de la méthode des « cinq W » et une analyse très détaillée du livre réalisée au préalable m’ont permis d’être synthétique.

Une fois le contenu de ma présentation orale déterminé, je devais ensuite réfléchir à une mise en scène pour tenter de rendre vivante cette histoire passionnante à travers zoom. Effets musicaux, longs silences et diaporama sordide, telle a été ma recette pour plonger mes auditeurs dans mon pitch funeste.

Un peu plus d’un mois après avoir lu, analysé et travaillé mon ouvrage, l’heure était finalement à la représentation devant une journaliste d’investigation et autrice. Avant de commencer à m’exprimer, une poussée d’adrénaline m’envahit, témoignant de mon anxiété et de ma détermination. Une fois le pitch terminé, vint le temps des questions ayant pour objectif de mieux cerner l’œuvre et surtout mes choix concernant mon approche.

Plongeon final dans l’univers de l’auteur

La première partie du Pitch and Prod était terminée. Je disposais à ce moment précis d’une semaine pour rédiger un travail écrit visant à répondre à des questions relatives à mon enquête et mes opinions sur celle-ci. Cela montre tout l’intérêt de l’exercice ; la session était évaluée sur une semaine mais celle-ci dépendait en grande partie de la préparation.

J’ai dévoré cet ouvrage et c’est un travail que j’ai adoré faire. Aujourd’hui encore, avec tout le travail investi dans cette session et toute l’implication personnelle pour mener à bien un tel exercice Charles Manson et l’assassinat de Sharon Tate me hante encore.